Le fait d'avoir passé ses vacances d'été au pied des Alpes grisonnes explique l'importance que prendra la montagne dans la peinture de Daniel Frank. Elle fait pour toujours partie de son identité profonde, au travers de ses souvenirs d'enfance. De même, ses vues nocturnes de Venise, désertes, mystérieuses, inquiétantes même, n'ont rien de commun avec les stéréotypes de la Cité des Doges. Artiste figuratif, il aborde tous les genres picturaux (autoportraits, portraits, nus, intérieurs, natures mortes, vues urbaines), mais, depuis quelques années, il s'intéresse plus particulièrement à la représentation de la nature par le biais de la montagne, des bords de rivière et des arbres. Il ne cherche jamais à reproduire fidèlement le monde qui l'entoure, mais l'émotion que celui-ci fait naître en lui. Son oeuvre se caractérise par de violents contrastes colorés, dictés par le choix de la thématique qui oppose les montagnes éclairées par le soleil couchant et les vues nocturnes de Venise à l'éblouissement solaire des quartiers du Caire et aux arbres irradiant d'une lumière quasi surnaturelle. Frank est avant tout un peintre de la lumière qu'il débusque même au coeur de la nuit.

Licenciée en français, latin, anglais et histoire de l'art de l'université de Genève, elle a été conservatrice au Musée des Beaux-Arts de Vevey (Musée Jenisch) où elle a participé à plusieurs expositions accompagnées de catalogues. Elle a été présidente de la Fondation Casimir Reymond et de la Société vaudoise des beaux-arts.